Le voyage responsable, c’est un grand mot, qu’on lit un peu partout. Alors chacun à son échelle essaie de faire des efforts. Je ne prétends absolument pas être la plus exemplaire, bien loin de là, ni même détenir la vérité, mais je vous parle ici de ma manière à moi de voyage en mode responsable. Encore une fois, j’ai des efforts à faire !
Le voyage responsable : avant de partir en voyage
Le choix du mode de transport
Alors oui, le gros gros point noir du voyage c’est l’avion. Et je dois l’avouer, je le prends encore. Bien moins qu’auparavant, mais c’est toujours trop. Pour un voyage responsable, je favorise les week-ends accessibles en train, voitures ou bus pour ne pas prendre l’avion à ses occasions-là. Depuis la France, il y a déjà pas mal de choix : eurostar, thalys, ACE, ouiSNCF et oui go, FlixBus, blablabus, covoiturage, voiture de location, … On peut couvrir une partie de l’Europe en voyageant sans avion. Alors certes lorsque que ce n’est que pour un week-end, il faut se dire que l’on part pas très loin. Mais quand on part plus longtemps que ça, il est encore plus facile de voyager en Europe sans prendre l’avion, c’est mon défi à venir !
Mais oui, je prends encore l’avion, car une fois par an je « m’autorise » un long courrier. J’ai des amis qui vivent en Asie ou encore aux Etats-Unis et j’aime aller les voir. Je ne me cherche pas d’excuses, j’assume pleinement ! J’essaie d’amortir ce vol en restant 3 semaines sur place.
J’ai pour projet d’aller en Nouvelle Zélande, mais sincèrement, faire autant de trajet en avion pour ne rester que 2 ou 3 semaines ne m’intéresse pas. J’attends donc le bon moment pour me prendre plusieurs mois et ainsi découvrir ce sublime pays pendant une période plus longue.
Compenser son empreinte carbone
Il existe des manières de compenser financièrement son empreinte carbone, par exemple via le site Greentripper : tout est très bien expliqué, détaillé. Je trouve que c’est une bonne alternative, même si ce n’est clairement pas une solution. Encore une fois, je ne cherche pas à me déculpabiliser, je suis tout à fait conscience que prendre l’avion est l’un des plus gros facteur de pollution.
Avant votre voyage responsable, les achats du matériel de voyage
Avant de faire un voyage responsable, vous aurez certainement besoin de matériel / affaires. Mon conseil est d’abord de bien vérifier que le besoin est réel. On n’a parfois pas tant besoin de choses que ça… Sauf si évidemment vous préparez un trek ou quelque chose comme ça. Mais, pour un voyage classique, il n’y a pas besoin d’équipements spécifiques.
Personnellement, je trouve beaucoup plus pratique de voyager avec un sac à dos plutôt qu’une valise. Pourquoi ? Tout simplement car, par exemple, en Asie, les tuk-tuk ou bus ne son pas forcément prévus pour transporter des valises… Cela risque de vous pénaliser et de vous empêcher de faire certaines choses comme vous auriez aimé les faire. Mais ce n’est que mon humble avis.
Idem, ne surchargez pas votre sac / valise avec pleins de tenues différentes. En effet, il est très facile de laver ses affaires en voyage : soit directement à la main dans sa chambre ou dans des laveries. Vous serez contents d’avoir un sac pas trop lourd ! Et puis, on ramène toujours des choses lorsque l’on part en voyage, il faut donc se laisser un peu de place.
Mais si vous devez acheter des choses avant de partir, favorisez le seconde main ou des marques éco-responsables. C’est un bon premier geste de voyage responsable :).
Voyage responsable : sur place
L’hébergement
Lorsque je visite un pays en mode voyage responsable, j’ai à cœur d’en « faire profiter » les locaux. Cela peut paraître très arrogant dit comme ça, mais je vous explique ma démarche. Je préfère 1000 fois donner mon argent aux locaux (que ce soit un pays riche ou un pays moins riche), plutôt qu’à des gros groupes internationaux qui ne rémunèrent pas forcément toujours très bien leurs équipes et que n’offrent pas toujours des bonnes conditions de travail. Je privilégie donc mes séjours dans guesthouses/chambre d’hôtes tenues par des locaux. Le premier avantage c’est que je leur donne mon argent directement. Et la 2ème avantage c’est qu’il y a de l’échange entre eux et moi : ils me parlent de leur vie, de leur quotidien, de leur pays, de leur ville… Ils m’apprennent énormément d’un point de vue culturel, mais aussi d’un point de vue humain. Je garde même contact avec certains d’entre eux !! Ils me donnent aussi toujours de bons conseils pour mon séjour sur place. Une mine d’or !
Et croyez moi d’un point de vue budget, vous serez aussi gagnant !
Mais dans les grandes capitales, c’est parfois compliqué de trouver une guesthouse… Je ne suis pas parfaite, il m’arrive donc de dormir à l’hôtel. Quand c’est le cas, j’évite les grandes chaînes et j’essaie de trouver un hôtel tenu par des locaux. On fait au mieux !
La nourriture pour un voyage responsable
Il y a deux sujets pour la nourriture.
Les restaurants
Comme pour les hôtels, j’évite au maximum les chaînes de restaurants, y compris les fastfoods internationaux que l’on connait tous… Je me réserve le droit de craquer uniquement dans les aéroports, si besoin/voulu. Manger dans les resto tenus par les locaux ne présentent que des avantages ! C’est l’assurance de manger des produits frais, locaux et typiques ! Vous aurez aussi tout pleins d’infos sur l’origine de tel ou tel plats, … Et encore une fois, vous savez où va votre argent. Les chaînes de restaurants ne sont pas toutes mauvaises, mais personnellement, j’ai du mal à avoir confiance. Mais n’hésitez pas vous renseigner 🙂
Acheter de la nourriture
La meilleure des solutions, ce sont les marchés locaux ! Il y a en a partout, il suffit de se renseigner, auprès des propriétaires des guesthouses :). Ils vous donneront les lieux et horaires des marchés. Profitez-en !! Vous pourrez voir et goûter les produits locaux et vous pourrez même en ramener (selon ce que c’est bien évidemment). Personnellement, c’est un moment que j’adore car les locaux sont toujours super avenants et ils veulent vous faire découvrir leurs (bons) produits.
Évitez les supermarchés… On sait les désastres qu’ils engendrent ! Je sais que parfois ce n’est pas possible (je vous rassure, il m’arrive, en voyage, d’aller dans un supermarché car je n’ai pas trouvé d’autre alternative, mais cela reste très occasionnel).
Encore un fois, avec ces deux solutions, votre porte-monnaie sera très heureux, mais ce n’est pas le but premier ! Pensons d’abord à l’humain :).
Les activités pour un voyage responsable
Alors, personnellement, je ne suis absolument pas fan des activités touristiques, en groupe. Je ne m’y sens pas du tout à l’aise et j’ai juste l’impression d’être pris dans un mauvais engrenage, avec un chemin à suivre… C’est peut-être mon besoin de liberté qui veut ça. Quoi qu’il en soit, je ne fais jamais d’activités en groupe sans m’être renseignée auparavant ! La seule activité « en groupe » que j’ai faite était un cours de cuisine à Chiang Mai en Thaïlande. Avant d’y aller je me suis pas mal renseignée (si vous êtes déjà allé à Chiang Mai, vous savez à quel point vous êtes sollicités pour faire des activités…). Nous étions un petit groupe (6 personnes), le cours était donné par une thaïlandaise et « l’entreprise » était tenue par sa sœur. C’était donc une affaire de famille. De plus, tous les ingrédients utilisés étaient issus de leur jardin, au sein duquel ils n’utilisent pas de pesticides (les thaïs disent organic, mais je ne suis pas certaines que leurs normes soient les mêmes qu’en Europe, quoi qu’il en soit l’effort est là!!).
Je refuse toute autre activité. Par exemple, lors de mon tour d’Asie, j’ai évité les Philippines. Alors oui c’est dommage car le pays a juste l’air splendide, j’en ai aucun doute. Mais on m’a beaucoup dit que les occupations sur place tournaient autour des « island hoppings ». Ce sont des excursions en bateau organisée pour les touristes. Vous partez donc des journées entières, avec d’autres touristes en mer, pour faire les tour des îlots … En plus d’être un désastre pour l’écologie, il est pour moi impensable de participer à ce genre de tours organisés.
Attention, je ne vous dis pas de pas aller visiter les Philippines, pas du tout, je pense juste que pour visiter un pays tel que les Philippines, cela demande un peu de préparation et d’organisation afin de ne pas être pris au piège. J’ai d’ailleurs abordé ce sujet, en France, avec une française d’origine philippines. Une grande partie de sa famille vit encore là-bas. Elle m’a justement expliqué que ce type de tourisme détruisait les îles et appauvrissait les locaux qui se retrouvent à devoir travailler pour des tours opérateurs pas toujours très honnêtes et respectueux… Cela détériore clairement leur condition de vie.
Faites aussi très attention à toutes les activités avec les animaux que l’on vous proposera… Elles ne sont pas toute bienveillantes, renseignez-vous bien, c’est capital !
Moralité : avant de partir faire une activité, renseignez vous ! C’est très important !
Visiter les lieux de culte
Lorsque vous visitez une église, une mosquée ou encore un temple, respectez bien les règles d’usage (couvrir ses épaules, retirer ses chaussures, couvrir ses jambes, couvrir sa tête, être silencieux,…). Je me permets de le rappeler car j’ai parfois vu des comportements pas très respectueux. Pour que ce genre de lieux soient accessibles aux touristes, il faut que chacun respecte les règles des autres, principe de base.
Le quotidien en mode voyage responsable
Il faut savoir que dans mon quotidien j’essaie au maximum de réduire mes déchets, de consommer local, … Je fais ce que je peux, je suis loin d’être parfaite, mais je fais les efforts à mon échelle. Lorsque je pars en voyage, je n’ai aucune raison de ne pas conserver ses (bonnes) habitudes.
Gourde
J’ai toujours une gourde : soit une gourde classique en inox (la mienne est isotherme, mais ce n’est pas du tout indispensable) soit une gourde filtrante si je suis dans un pays où l’eau n’est pas potable. Il en existe plusieurs, personnellement, j’ai opté pour une gourde filtrante lifestraw et j’en suis ravie ! Cela permet d’éviter d’acheter des bouteilles d’eau en plastique.
J’ai eu la bonne surprise, en Thaïlande surtout, de trouver des machines au sein desquelles j’ai pu acheter de l’eau filtrée en insérant directement ma propre gourde. J’ai trouvé ces machines sur conseils des propriétaires d’une guesthouse dans laquelle j’ai séjourné.
Eviter les emballages
Emporter un ou deux totebags, quelques sacs à vrac, … cela ne prend pas de place dans une valise ou un sac, alors pourquoi s’en priver ? Ils vous seront très utiles lorsque vous irez sur les marchés locaux par exemple !
Dans votre trousse de toilette
Dans la trousse de toilette, il y a pas mal d’alternatives zéro déchet pour limiter sa pollution : lingettes en tissu lavables, oriculi pour remplacer les coton tiges, brosse à dent en bambou, gel douche et shampoing solides bio,…
Concernant la brosse en dent en bambou, il y a pas mal de controverse, notamment sur le provenance du bambou et le fait que pour qu’elle arrive jusqu’en France, elle a pas mal voyagé. Je dois vous avouer que lorsque j’ai fait mon tour d’Asie, je les ai acheté sur place et que j’en ai pris pas mal en « réserve » pour en avoir à mon retour en France. Donc au final, oui elles ont voyagé, mais avec moi :).
Un effort doit aussi être fait sur la crème solaire. Il est indispensable d’en avoir et d’en mettre mais il faut bien la choisir afin de limiter la pollution de l’eau des océans. C’est un terrible fléau pour les animaux marins… Il existe aujourd’hui pas mal de solutions, plusieurs marques se sont lancées sur ce créneau et je trouve que c’est une très bonne chose. La planète vous remerciera et votre peau aussi car ces crème sont en général moins agressive pour vous aussi !
Et enfin, pour ce qui est des shampoings solides et des savons pour la douche, là aussi il existe pas mal de choix. C’est un sujet très important car il m’est arrivé plusieurs fois d’être dans des guesthouses où l’eau de la douche s’écoulait directement dans le jardin ou la jungle derrière la maison, sans aucun traitement. Imaginez donc les dégâts que nos cosmétiques peuvent produire sur la nature !
En cas de pique-nique
Prévoyez des couverts réutilisables (pas ceux en plastique jetable, mais des couverts en inox ou en bambou facilement trouvable un peu partout) et pourquoi un bento en inox également, qui pourra vous servir lorsque vous allez au marché, pour y mettre vos fruits et légumes plus fragiles, ou encore pour prendre à emporter dans un resto ! Il y a toujours une bonne occasion d’éviter de générer un déchet 🙂
Ne pas consommer le jetable
Essayez au maximum de consommer des produits emballés. Je sais que ce n’est pas toujours réalisables et que ça ne sera pas 100% parfaits, mais lorsque c’est possible, faites le. Par exemple, dans certains hébergements, on mettra à votre disposition des mini gels douche ou shampoings. Ne les utilisez pas ! J’ai vu une super initiative lorsque j’étais en Thaïlande. Le propriétaire de la guesthouse où je logeais avait mis des mini bouteilles dans la salle de bain avec du shampoing et du gel douche. Mais eu lieu de les jeter, tous les jours il les re-remplissait pour ne pas avoir à jeter le flacon miniature. Il achetait son gel douche sous forme de gros bidons de plusieurs litres. Une super idée !
Payer en cash
Pensez-y ! En payant en carte bancaire, le commerçant aura des frais à verser à sa banque… C’est toujours plus agréable et bienvenu de payer en espèce dans certains petits commerces. Ce n’est pas grand chose pour vous, mais c’est important pour les locaux.
Faire l’effort d’apprendre quelques mots courants
Dire bonjour, merci, s’il vous plait, je suis désolée, pouvez-vous m’aider, au revoir… C’est la base lorsque l’on voyage et ça vous prendra 2 minutes à apprendre. Les locaux apprécieront. Et si vous le souhaitez, apprenez-en même un peu plus, demandez aux locaux comment dit-on ceci ou cela. C’est toujours agréable de communiquer avec les locaux, dans leur langue non ? 🙂
Voyage responsable : transports locaux
Selon les pays que vous allez visiter, les transports locaux ne seront pas les mêmes ! Bus locaux (VS bus pour touristes), ferries (VS speedboats), trains, tuk-tuk, vélo, scooter, marche à pied, taxis, … Adaptez-vous et choisissez les bonnes solutions, les plus adaptées au pays concerné. Renseignez-vous et regardez autour de vous, les moyens de transport que les locaux utilisent. N’hésitez pas à utiliser l’application Rome2Rio qui vous proposera tous les moyens de transports disponibles entre deux endroits, ainsi que les temps, distances, prix et horaires. Super pratique !
Voyage responsable : sa consommation au sens large
Pour conclure, lorsque vous consommez, au sens large en voyage ou au quotidien chez vous, soyez vigilant. Renseignez-vous avant d’acheter, réfléchissez à des solutions alternatives, achetez de seconde main, n’achetez que si vous avez vraiment besoin, consommez local, … En résumé, achetez en toute conscience, et n’oubliez pas que personne n’est parfait, chacun fait de son mieux, à son échelle !!
Enjoy !
Coucou,
J’essaie de faire attention au maximum mais quand on voyage ça reste toujours un peu plus compliqué…en tout cas si on fait tous des efforts on peut réduire notre impact 🙂
Oui, c’est exactement cela ! C’est difficile en voyage mais des petits gestes peuvent faire la différence.